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MacBidouille

Pétition de la SPEDIDAM

La SPEDIDAM (Société de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-Interprètes Musique et Danse) a envoyé à ses adhérents un courrier les invitant à signer la pétition suivante (merci Jean):

POUR UNE UTILISATION LÉGALE DU PEER-TO-PEER"
Je m'oppose à l'attitude répressive de l'industrie phonographique à l'encontre des consommateurs pour tenter d'entraver les échanges de musique entre les particuliers par la technique du peer-to-peer.
Je soutiens l'instauration d'une rémunération perçue auprès des fournisseurs d'accès, au bénéfice des artistes-interprètes, en contrepartie de laquelle les échanges de fichiers entre internautes pourront librement être réalisés.
Je demande qu'une rémunération soit garantie au bénéfice des artistes-interprètes pour tous les modes d'exploitation de la musique.
Si nous pensons également que la répression ne fait que creuser un fossé entre les artistes et leurs clients, nous ne pensons pas qu'une taxe Internet soit la solution. Bientôt, tous les français sauf les réfractaires auront un accès à Internet. Dans ce contexte, les artistes seraient payés, non pas par les gens qui tirent plaisir de leur productions, mais par tout le monde. Ils deviendraient de fait une nouvelle classe de fonctionnaires.
Il faudrait plutôt continuer à développer les alternatives légales et bon marché, tout en éduquant le grand public.
Les majors payent aujourd'hui leur laisser aller des dernières années. Où étaient leurs avocats lorsque la plupart des magazines informatiques faisaient leurs ventes en expliquant par A+B comment se procurer des MP3 sur internet ?
Si dès cette époque ils avaient mis une pression similaire à l'actuelle, ils auraient coupé court au phénomènes de piratage. Visiblement, ils doivent également leur situation actuelle au manque de discernement de certains dirigeants de l'époque.
[MàJ] Nous donnons la parole à Alain Clair qui nous apporte d'autres informations.
Je tiens à rappeler que parmi les SPRD, seules l'ADAMI et la SPEDIDAM ont pris position pour la légalisation du peer to peer ...alors qu'aucun débat interne sur ce sujet n'a été engagé entre les associés de ces deux SPRD. L'ADAMI et la SPEDIDAM expriment depuis des mois la position de seulement quelques uns de leurs dirigeants, sans aucun fondement démocratique interne. Visiblement, la SPEDIDAM tente par cette pétition de faire valider "démocratiquement" son positionnement.
Lecteur assidu de MacBidouille (et évidemment militant Mac) je suis également Secrétaire Général du Syndicat Indépendant des Artistes interprètes (SIA - Unsa) et personnellement artiste associé membre de l'ADAMI .  
Voici la position de mon syndicat (et de l'Union Nationale des Syndicats Autonomes - UNSA) telle qu'exprimée dans notre dernier bulletin d'information : "Sur la question des téléchargements par internet, le SIA s’oppose au projet dit de « licence légale » qui consisterait à prélever forfaitairement une part des abonnements « haut-débit » et à légaliser les pratiques de piratage et d’échanges gratuits. Cette fausse solution (soutenue par l’ADAMI et la SPEDIDAM) reviendrait à faire payer le téléchargement d’œuvres y compris par les connectés qui ne s’y adonnent jamais, à couper l’herbe sous le pied des sites légaux de téléchargements payants, et à redistribuer des droits sans fondement fiable. Le SIA est partisan d’une incitation forte à utiliser (et développer) les sites de téléchargement payants, qui offrent l’avantage d’une traçabilité totale des droits."  
A noter que lors de nos rendez-vous tout récents tant au Sénat qu'à l'Assemblée nationale, les rapporteurs du projet de loi (transposition d'une directive européenne sur le droit d'auteur) nous ont confirmé partager entièrement notre analyse. Il en est de même au Ministère de la Culture (avis exprimé par le Conseiller Technique Marc Hérubel, rencontré pas plus tard que le 31 janvier dernier).
En conclusion, l'ADAMI et la SPEDIDAM font d'autant plus de raffut qu'elles sont totalement minoritaires sur leurs positions (encore une fois non débattues démocratiquement en interne).
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