L'ADAMI condamne le SNEP
l'ADAMI ( Société pour l'administration des droits des artistes et musiciens-interprètes) a publié un communiqué très incendiaire face à la campagne agressive du SNEP (Syndicat national des éditeurs phonographiques):
Nos organisations dénoncent la campagne indécente et irresponsable du Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP) qui insulte et menace 20 millions d’internautes.
Nous sommes CONTRE une logique purement répressive qui ne peut que détériorer durablement les relations entre les artistes et leur public.
Nous sommes CONTRE une vision archaïque de l’Internet qui prétend éradiquer les échanges de fichiers (peer-to-peer) alors que ce mode de diffusion en plein développement peut être une source de progrès et de diversité pour le public mais aussi pour les artistes.
Nous sommes POUR des solutions innovantes, qui soient acceptables par tous, favorisant l’émergence de nouveaux modèles économiques qui se substitueront à la gratuité des échanges.
Nous sommes POUR que, sur un tel sujet de société, soit entendue la voix des artistes et du public alors que n’est actuellement écoutée que celle des industriels.
Nous sommes POUR une pédagogie respectueuse et intelligente, en particulier en direction des jeunes.
Nous demandons l’arrêt immédiat des pressions et menaces fondées sur des poursuites judiciaires à l’encontre des internautes tant qu’un vrai débat n’aura pas eu lieu et que des solutions innovantes n’auront pas été proposées.
Il y a donc une fracture entre ces deux entités. Les solutions proposées par l'ADAMI sont toutes aussi inacceptables, puisqu'ils souhaitent légaliser le P2P en le taxant à la source. Le provider internet devra rajouter le prix de cette taxe sur l'abonnement.
Nous trouvons cette solution également inacceptable pour plusieurs raisons:
- On taxe d'office les téléchargeurs de musique et ceux qui ne font pas de téléchargement. Dans ce cas on pourrait mettre chaque français un jour par an en prison pour compenser tous les crimes impunis.
- Le téléchargement sauvage ne concerne pas que la musique, mais aussi les jeux, logiciels et films. Si chacun veut un bout de gâteau, on se retrouvera avec une taxe de plusieurs centaines d'euros pour un abonnement.
- Bien entendu, les majors, qui ne veulent pas mourir, sont farouchement contre.