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MacBidouille

La farce SCO arrive à son terme

Vous vous rappelez peut être de cette news à propos du danger potentiel que pouvait constituer la plainte de SCO contre IBM ? Eh bien j'ai une bonne nouvelle pour tous les partisans des logiciels libres: la comédie burlesque est terminée.
Résumons la pièce ensemble, si vous le voulez bien:
Acte 1, scène 1: SCO porte plainte contre IBM le 6 Mars 2003, demandant un milliard de dollars pour avoir introduit du code sous licence SCO dans le noyau Linux. Puis SCO exige d'IBM qu'il arrête de vendre AIX, qui contient du code SysV sur lesquels SCO a les droits. IBM refuse, en déclarant que leur droit d'utiliser ce code est irrévocable (droit obtenu lors du procès AT/Berkeley, car SysV contenait du code BSD). Excédé (en apparence), SCO déclare définitivement révoquer la licence d'IBM sur ce code. IBM ne bronche pas et continue de vendre des licences AIX.
Acte 1, scène 2: SCO multiplie par trois sa demande et ajoute quelques accusations publiques, rapidement balayées, sur les réglementations de l'export de certaines technologies et le support multiprocesseur symétrique de Linux.
Acte 1, scène 3: RedHat monte sur les planches et porte plainte contre SCO pour établir qu'ils n'ont pas "volé" de code à SCO. Il engage un million de dollars dans l'action.
Acte 1, scène 4: SCO déclare avoir des preuves de ce qu'ils avancent, mais refuse de les dévoiler ?

Le rideau tombe, les spectateurs (utilisateurs de Linux) font des yeux ronds.

Acte 2, scène 1: SCO relance la charge en déclarant qu'ils vont facturer Linux 699 dollars par processeur à tout le monde (hurlements de rire des spectateurs ininterrompus pendant plusieurs minutes).
Acte 2, scène 2: Encore plus fort, l'avocat de SCO, Boies, déclare que la licence GPL est invalide, parce qu'elle autorise à faire plus d'une copie du programme alors que la loi oblige à autoriser au moins une copie. Re-hurlements de rire des spectateurs.
Acte 2, scène 3: Les "preuves" de SCO se retrouvent diffusées dans la nature. Il apparaît que ce code a en fait été diffusé sous licence BSD, SCO n'a aucun droit dessus. Bruce Perens reconnaît du code principalement BSD, dont un bout "emprunté" par SGI. Re-rires.
Acte 2, scène 4: Dennis Ritchie et Ken Thompson, créateurs du langage C et co-auteurs d'UNIX, reconnaissent avoir écrit (l'un ou l'autre) le code présenté par SCO comme leur propre code "volé". Re-rires du public, bien que plus faible car le comique de répétition s'use vite.
Entracte, les spectateurs reprennent leur souffle.

Acte 3, scène 1: SCO est condamné à 10000 euro d'amende et au silence en Allemagne après un court duel. Applaudissements du public.
Acte 3, scène 2: Paul Nowak, de LinuxWorld, défie SCO en duel, et le blesse au visage, exposant à tous que SCO ignore tout de son propre code.
Acte 3, scène 3: Boies, l'avocat de SCO, est frappé de trois accusations portant sur l'éthique du métier d'avocat, dans le dos. Suspense parmi les spectateurs: survivra-t'il à ses blessures ?
Acte 3, scène 4: IBM assomme SCO d'une accusation de violation de copyright. L'action SCO perd 17% en quelques heures, le masque tombe, et les spectateurs réalisent que SCO a continué de distribuer, sous leur propre licence non-GPL, le code que les spectateurs eux-même ont écrit, en violation du droit d'auteur de chaque contributeur de Linux ! Le public se lève et piétine SCO à mort.
Rideau ;)

Il reste bien sûr à écrire l'épilogue, mais cela est le travail des avocats, des cours de justice et de la Securities and Exchanges Commission américaine.
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