TEST du SSD externe Transcend StoreJet 500 de 1 To Thunderbolt et USB 3.0
Les solutions externes de stockage SSD de 1 To se démocratisent, Transcend suit le mouvement, le StoreJet 500 se densifie.
Une électronique soignée
Loin de produits "made in china" d'il y a 20 ans (NDLA : nulle remarque péjorative dans le propos on sait qui est Transcend), le StoreJet bénéficie d'une fabrication et d'une électronique vraiment très propres. Nous l'avons entièrement démonté. Rien à redire. L'assemblage est impeccable et les composants, pour la majorité, de qualité éprouvée.
Parmi les chipsets qui dotent la carte-mère, un contrôleur ASM1061 (Asmedia) en charge de la gestion SATA et des échanges PCI Express.
Quand on y regarde d'un peu plus près, outre la densité électronique conséquente, on découvre d'autres puces Asmedia.
Si la dotation importante en composants du fabricant ASMedia Technology Inc. pourrait interpeller, Transcend élabore lui-même certains de ses composants électroniques, il reste l'un des partenaires - très actif -, de nombreuses marques et fabricants de carte-mères PC et autre produits. Ce n'est pas pour autant un signe ou gage de qualité même si dans le cas présent, ce sont plus les limitations du rapport densité électronique et consommation qui jouent des tours au StoreJet 500 ici testé.
La carte-mère retournée, on découvre le connecteur SATA et les ports USB 3.0 et Thunderbolt.Bien au contraire, comme nous avons pu le vérifier lors de nos tests (lire ci-après), si les performances en écriture subissent très peu de variations que le SSD soit interfacé en Thunderbolt ou USB 3.0 (précisément de l'USB 3.0 UASP ou USB Attached SCSI Protocol), les écarts constatés en lecture sont, quant à eux, relativement importants (environ 11 à 12 %).
En cause, très probablement les chipsets ASM1456 (un commutateur bi-directionnel) et ASM1153E, tous deux en charge respectivement de la gestion des interfaces Thunderbolt et l'USB 3.0 et leur commutation, mais pas seulement. Il faut aussi tenir compte des contraintes physiques inhérentes au cahier des charges relatif aux normes Thunderbolt et USB 3.0 et, aussi, bien évidemment à la consommation électrique de l'ensemble des composants. Or, plus un circuit comprend de composants plus sa consommation est élevée (logique), et c'est bien là que le bas blesse. Difficile de faire cohabiter différentes interfaces (dont les caractéristiques électroniques) sans qu'il n'y ait la moindre répercussion, qui plus est, si le circuit logique englobant le tout est de faible surface. Le cas pour la motherboard du StoreJet 500. De fait, la consommation engendre une plus grande résistance qui, elle-même se traduit par une baisse des performances électroniques et donc "pratiques".
Un contrôleur maison
Côté SSD, on est sur un schéma plus conventionnel. Le StoreJet 500 s'appuie sur de la mémoire NAND Flash MLC Micron gravée en 16 nm et packagée par Transcend. Le fabricant achète et gère ses propres Wafer...
Sur la gauche le contrôleur Transcend, en charge de NAND Flash, est suppléé par deux puces mémoire SDRAM DDR3 (Low Voltage) de 4 Gb - soit 1 Mo de cache - estampillées Samsung.
Ici, les pavés de NAND Flash Micron de 64 Go, 8 puces de part et d'autre du circuit.
En revanche, point de contrôleur Marvell ou Sandforce (plus de précisions ici), là Transcend a mis la main à la pâte et a conçu totalement son propre contrôleur ou presque. Le Transcend TS6500, est un contrôleur 4CH ECC 66-bit maison élaboré conjointement avec Silicon Motion. Pour mémoire il a été lancé en production commerciale le 18 mars 2014. Le taïwanais s'implique dans le développement de ses propres outils/composants. Une façon aussi d'être le plus autonome possible et ce n'est pas plus mal.
Enfin, comme nous le soulignions plus avant, le produit bénéficie d'une fabrication propre et esthétique mais loin de faire notre unanimité. Le châssis aluminium moulé demeure plus sensible aux chocs, voire "cassant" qu'un châssis similaire usiné (au tour ou sablage) pleine masse.
Si l'on préfère l'usinage au tour pleine masse, la qualité et la finition des pièces moulées sont bien présentes.
Malgré cela, le boîtier joue son rôle à la perfection et permet une très bonne dissipation thermique lorsque le SSD est sollicité. Nous avons mesuré les températures en surface de la coque (dessus, dessous et près du connecteur), lorsque l'unité travaille à plein régime (copie de gros fichiers 120 Go). Voici ce que nous avons relevé :
• Interfacé en USB 3.0 : 31.2°C (dessus coque), 31.9°C (dessous coque) et 32.1°C près du connecteur USB 3.0
• Interfacé Thunderbolt : 39°C (dessus coque), 40,2°C (dessous coque) et 43,5°C près du connecteur Thunderbolt. Ca chauffe !
Ces données résument assez bien ce que nous évoquions plus haut, les variations de consommation (Thunderbolt : 15V, USB 3.0 5V en Tension) induisent directement sur l'efficacité et les performances du SSD selon comment il est interfacé.