Comprendre les SSD
SartMatt dévoile tout sur le fonctionnement des SSD, et partage des conseils pour optimiser les performances
Conseils d'utilisation
Maintenant que nous avons vu la théorie, passons à la pratique, avec quelques conseils pour optimiser les performances des SSD en tenant compte de leur spécificités, et en particulier sur la section dédiée au SSD du forum d'OCZ.
L'alignement des partitions
Les systèmes de fichiers sont découpés en clusters, dont la taille fait généralement 4 Ko. Pour des performances optimales, il faut absolument que les "frontières" séparant ces secteurs coïncident avec les frontières des pages et des blocs pour éviter des opérations inutiles. En effet, si la frontière entre deux clusters tombe au milieu d'une page, une écriture sur ce cluster obligera à écrire une partie du cluster suivant et/ou du cluster précédent.
Pour assurer cette coïncidence, il faut que la partition soit correctement alignée, c'est-à-dire qu'elle doit commencer à une adresse logique multiple de la taille des pages, et, de préférence, multiple de la taille des blocs. En cas de montage RAID0 ou RAID5, il est également préférable d'aligner sur la taille des bandes RAID.
Ce point est particulièrement important avec les SSD peu performants, comme ceux à base de Jmicron JMF602. Les tests montraient par exemple des performances radicalement différentes sur ces SSD entre un Windows XP en configuration par défaut (partitions débutant au 63ème secteur, ce qui tombait au milieu d'une page) et un Windows XP avec partitions réalignées au 64ème ou au 128ème secteur.
Windows Vista et Windows 7 alignent pour leur part à 1 Mo, ce qui convient à tous les SSD actuels, même avec des grosses tailles de clusters.
Du côté de Mac OS X, l'alignement de la partition EFI de 200 Mo est à 512 octets, ce qui n'est idéal que si les clusters de cette partition font 512 octets, tandis que la première partition du disque est alignée à 204 820 Ko, ce qui ne convient que pour des clusters d'un maximum de 4 Ko (ça tombe bien, c'est la taille par défaut pour les clusters sous OS X :-) ).
Éviter les écritures inutiles
Dans la mesure du possible, évitez l'écriture de fichiers temporaires et de cache (cache du navigateur par exemple) sur les SSD. Ces écritures vont en effet engendrer des effacements (donc de l'usure) inutiles et vont augmenter la fragmentation physique, donc dégrader les performances.
Pour les fichiers temporaires, ils ne sont normalement pas écrits sur le disque, tant que la RAM est suffisante et si les logiciels créant ces fichiers le font proprement (en signalant (flag) le fichier comme temporaire lors de sa création, ce qui incitera l'OS à le garder le plus longtemps possible dans son cache de fichiers, sans l'écrire sur le volume).
Pour les logiciels ne gérant pas leurs fichiers temporaires proprement, la meilleure solution est d'utiliser un ramdisk non persistant.
Demême, pour les fichiers de cache, l'idéal est de les placer dans un ramdisk persistant. Ils ne seront ainsi écrits qu'une fois à chaque arrêt de la machine, et de manière séquentielle. De plus, les performances en lecture et écriture des fichiers de cache seront grandement améliorées.
Plus d'infos sur la création de ramdisks sous OS X et Windows par ici.
Si vous ne disposez pas de suffisamment de RAM pour créer des ramdisks, il est préférable de placer les caches sur SSD et les fichiers temporaires sur disque dur.
Ne pas défragmenter
Sur un disque dur, la fragmentation logique du système de fichier est aussi une fragmentation physique, qui dégrade les performances.
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