MacBidouille

Le deuxième opérateur le plus important des États-Unis a déclaré hier qu'il rachetait à Deutsche Telekom sa filiale T-Mobile américaine elle-même classée quatrième. Le nouveau groupe ainsi créé va complètement transformer le paysage des télécoms aux USA et deviendra leader au niveau national.
Les autorités de la concurrence n'ont pas encore validé ce qui s'annonce être la plus importante transaction de l'année, mais les deux protagonistes n'ont pas l'air de craindre les lois anti trust, qui sont pourtant très strictes aux États-Unis.
AT&T a déclaré que la fusion va leur permettre d'économiser 40 milliards de dollars. La mutualisation des ressources et des moyens risque aussi de provoquer quelques milliers de licenciements, les deux sociétés emploient actuellement 267 000 et 38 000 personnes. À terme, le nom T-Mobile disparaitra. Le Geant dépassera de loin en revenus, et en abonnés l'actuel numéro un, Verizon.

Le président de la société Américaine a affirmé que l'ajout du réseau de T-Mobile devrait permettre aux clients actuels d'AT&T d'avoir une meilleure qualité de transmission, pour la voix ou les données. L'explosion des ventes de smartphones (en commençant par l'iPhone grâce à l'exclusivité qu'Apple lui a accordée) avait très vite congestionné les lignes de l'opérateur, provoquant la colère des clients.
À propos d'iPhone, T-Mobile a mis à jour son site dès hier soir pour annoncer que ses clients ne pourraient pas encore bénéficier du téléphone à succès tant que la transaction ne serait pas conclue, ce qui devrait être fait d'ici 12 mois.
Pour AT&T c'est aussi une manière de s'assurer un maximum de fréquences pour la 4G-LTE, l'évolution de la 3G actuelle.
Le paiement devrait se faire en deux parties, 23 Milliards en cash le reste en actions, la société Allemande entrerait ainsi au conseil d'administration d'AT&T avec 8% de parts.
Le président de "Public Knowledge", un équivalent de nos associations de consommateurs, a regretté la fusion, il pense que ça ne peut amener qu'une augmentation des prix, moins de choix et moins d'innovations.
On peut difficilement, hélas, ne pas comprendre ses appréhensions.

Plus de détails avec le communiqué de presse d'AT&T, et l'article du Wall Street Journal